Comoros
1.1 Contexte Humanitaire des Comores
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Catastrophes naturelles, conflits et migration

Catastrophes naturelles

Type

Applicable

Commentaires / détails

Sècheresse

Non

Il n’y a jamais eu de sècheresse aux Comores jusqu'à présent, ce n'est pas considéré comme un risque dans le plan de contingence national.

Tremblements de terre

Non

Si quelques secousses faibles ont été enregistrées à Mayotte, il n’y a jamais eu de tremblement de terre aux Comores et cela n’est pas non plus considéré comme un risque dans le plan de contingence national..

Épidémies

Oui

Considéré comme la principale menace par les autorités, le profil épidémiologique du pays reste dominé par le paludisme, les maladies diarrhéiques, les parasites intestinaux et les infections respiratoires aiguës. Ces maladies entraînent une morbidité et une mortalité élevées, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

Au cours des vingt dernières années, le pays a été touché par plusieurs crises sanitaires telles que les épidémies de dengue (1993), de choléra (1998, 2001, 2007-2008) ou de chikungunya (2005). Ces épidémies sont en grande partie dues à un environnement propice au développement d’agents pathogènes, ou liées au déversement sauvage de déchets dans les villes et les villages.

Températures extrêmes

Non

Situées juste au sud de l'équateur, les îles des Comores ont un climat maritime tropical caractérisé par deux saisons distinctes en fonction des précipitations. Une saison chaude et humide entre décembre et avril et une saison relativement fraîche entre mai et novembre.

Les températures moyennes tout au long de l'année sont relativement constantes, avec des températures maximales comprises entre 32 et 34°C en Décembre / Janvier et des températures minimales comprises entre 16 et 25°C en Juillet / Août.

Inondations

Oui

Les inondations se produisent régulièrement pendant la saison des pluies / cyclones mais les risques pour les zones urbaines restent assez faibles.


Le 12 avril 2012, de fortes pluies ont déversé de grandes quantités d'eau sur la surface des îles, qui ont provoqué des inondations et provoqué des dégâts importants dans plusieurs régions du pays. L'infrastructure routière a été gravement endommagée. Environ 65 000 personnes, soit 10% de la population, ont été touchées. Plusieurs familles ont perdu tous leurs biens et ont dû être évacuées et placées dans des foyers d'accueil à travers le pays. Les maisons, le bétail, les parcelles agricoles et plusieurs activités assurant la vie quotidienne des communautés dans les zones touchées n'ont pas été épargnés. Les dégâts ont été estimés à plus de 3 milliards de KMF (6,7 millions USD). Trois personnes ont perdu la vie.


En 2015, des pluies torrentielles ont provoqué d'immenses écoulements qui ont coupé la route de Tsidje et menacé le nord de la capitale, Moroni. Le spectre d'inondations imminentes a provoqué la panique chez la population vivant dans ces régions

Infestation d'insectes

Non

N/A

Glissements de terrain

Oui

Les glissements de terrain se produisent fréquemment, surtout pendant la saison cyclonique ou après les fortes pluies. En 2014 à Anjouan, 300 personnes ont été évacuées et ont perdu leur maison.

Éruptions volcaniques

Oui

Moroni est situé au pied du mont Karthala, à 10 kilomètres au nord-ouest du cratère du volcan. Le volcan de 2 361 mètres (7 746 ft) est considéré comme l’un des plus grands volcans actifs du monde, avec un diamètre d’environ 1,6 km et une éruption tous les onze ans au cours des deux cents dernières années.

L'éruption de 2005 a provoqué le déplacement d'un grand nombre de personnes en raison des cendres volcaniques.

Les éruptions volcaniques sont considérées comme la menace numéro 2 dans le plan de contingence du pays.

Forte houle / montée des eaux

Oui

Les épisodes de forte houle avec montée des eaux sont fréquents aux Comores, en particulier de décembre à avril (saison cyclonique).

Lors du dernier cyclone Keneth, de fortes rafales de vent de près de 200 km / h ont provoqué une forte houle, d'une hauteur moyenne de 5 mètres, avec des vagues pouvant atteindre 10 mètres.

Incendies

Oui

Les feux de forêt sont assez fréquents car certains villageois brûlent des terres pour produire du charbon de bois destiné à leur consommation domestique.

Vents forts

Oui

Les Comores ont peu d’expérience des cyclones tropicaux car elles se trouvent très près de l’équateur, entre 11 et 13 degrés de latitude sud. Selon EM-DAT, les Comores n'ont subi que trois cyclones tropicaux dommageables depuis les années 80 et on estime que l’ile pourrait être affectée environ 1 ou 2 fois tous les 10 ans.

En 1983, le cyclone tropical Elinah, le plus meurtrier et le plus destructeur, a traversé les îles sous la forme d'une tempête tropicale avec des vents allant de 100 à 150 km/h, tuant 33 personnes et causant des dommages de 23 millions de dollars. Les 33 personnes sont mortes lorsqu'une énorme vague a balayé les côtes de l'île d'Anjouan.

Ensuite Doloresse, cyclone tropical de catégorie 1, qui est passé à 40 milles à l'ouest du nord des îles Comores, le 17 février 1996, causant de nombreux dégâts.

Puis, le 23 avril 2019, le cyclone tropical Kenneth (troisième système de l'ère des satellites à évoluer vers un stade de tempête tropicale modéré ou plus élevé dans la zone située au nord du canal de Mozambique, selon Météo-France) a fait 7 morts, 182 blessés, 19 372 personnes déplacées, 4 482 maisons détruites et 7 013 maisons endommagées

Autres commentaires

L'archipel des Comores, en raison de sa position géographique et de sa situation géologique, est vulnérable à divers risques naturels. Ces dernières années, il a été touché par des catastrophes telles que tempêtes tropicales, inondations, épidémies de choléra et éruptions volcaniques. Les risques d'inondations et de cyclones sont persistants. Des facteurs supplémentaires, tels que l’imperméabilisation des sols due aux cendres du volcan et les glissements de terrain provoqués par une déforestation massive sont des éléments qui multiplient les effets dommageables des fortes pluies et les transforment en inondations.

Tous ces facteurs exposent les trois îles au risque de destruction des infrastructures et des cultures. Les changements climatiques augmentent la fréquence et l'intensité de ces risques naturels.

Les naufrages en mer sont aussi l'un des problèmes importants à noter. De nombreux cas ont été signalés ces dernières années entre les trois îles et entre Anjouan et Mayotte. Les navires de commerce ou les bateaux utilisés pour ce voyage ne répondent pas à toutes les exigences, ce qui provoque des accidents fréquents.

Problèmes causés par l'homme

Guerres civiles

Oui

Selon plusieurs sources, les Comores sont un des pays le plus meurtri au monde, ayant subi vingt assauts militaires sur son gouvernement depuis l'indépendance en 1975.

Son instabilité est presque égale à sa pauvreté; selon la liste du FMI, les Comores se classent au 166ème rang sur 183 pays.

En 2019, des partis politiques se sont mis en grève pour des questions politiques et certains manifestants et dirigeants de l'opposition ont été arrêtés et emprisonnés.

Conflits Internationaux

Non

En novembre 1975, les Comores sont devenues le 143ème membre des Nations Unies. La nouvelle nation a été définie comme comprenant l’ensemble de l’archipel, bien que les citoyens de Mayotte aient choisi de devenir citoyens français et de conserver leur île au sein du territoire français.

Les Comores ont maintes fois présenté leur revendication au sujet de Mayotte devant l'Assemblée générale des Nations Unies, qui a adopté une série de résolutions intitulée "Question de l'île comorienne de Mayotte", estimant que Mayotte appartient aux Comores en vertu du principe selon lequel l'intégrité territoriale des territoires coloniaux doivent être préservés lors de leur indépendance.

Pour clore le débat et éviter d'être intégré de force dans l'Union des Comores, un référendum a été organisé et la population de Mayotte a massivement choisi de devenir un département d'outre-mer et une région de France 2009.

Malgré la question de Mayotte, Un traité de défense a été signé avec la France prévoyant des ressources navales pour la protection des eaux territoriales, la formation du personnel militaire comorien et la surveillance aérienne.

Personnes déplacées à l'intérieur du pays

Non

N/A

Présence de réfugiés

Non

N/A

Mines terrestres / présence d’UXO

Non

N/A

Autres commentaires

Malgré les manifestations politiques et les grèves sociales, les Comores sont un pays pacifique sans problème de sécurité particulier.

Pour une base de données plus détaillée sur les catastrophes par pays, veuillez consulter le site (en anglais) Centre for Research on Epidemiology of Disasters.


Effets saisonniers sur les capacités logistiques

Effets saisonniers sur le transport

Type de transport

Time Frame

Commentaires/remarques

Transport routier primaire

Décembre - Avril

La majorité des routes principales sont goudronnées et peuvent être empruntées toute l’année bien que l'asphalte soit détérioré à certains endroits.

Des blocages peuvent être provoqués par des glissements de terrain pendant la saison des pluies.

Transport routier secondaire

Décembre - Avril

Les routes secondaires reliant les villages sont rarement goudronnées et peuvent être particulièrement difficiles à pratiquer pendant la saison des pluies.

Transport sur rail

N/A

None

Transport Aérien

Décembre - Avril

Bien que cela reste extrêmement rare, les services aériens peuvent être affectés en raison de conditions météorologiques extrêmes telles que les tempêtes tropicales ou les cyclones.

Transport maritime

Décembre - Avril

Le transport maritime est sujet aux conditions météorologiques ; le fait de ne pouvoir accoster à Grand Comore et Mohéli pour la plupart des navires peut entraver les opérations de chargement / déchargement par mauvais temps.

Il y a deux saisons aux Comores, une saison pluvieuse / cyclonique de décembre à avril et une saison sèche d'avril à novembre. Les activités économiques peuvent ralentir pendant la saison des pluies.

Effets saisonniers sur le stockage et la manutention

Type d’activité

Période

Commentaires/remarques

Entreposage

N/A

Il n'y a pas de saison impactant la capacité de stockage dans le pays.

Manutention

Décembre - Avril

Le fret ne peut pas être transbordé lors de mauvais temps dans le port de Moroni. De nombreux incidents causants la perte de marchandises ont été enregistrés.

Autre

N/A

N/A


Capacité et contacts en cas d'intervention d'urgence dans le pays

Gouvernement

La Direction générale de la sécurité civile (DGSC), placée sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, est le département chargé de la Sécurité et de la Protection civile nationale.

Il s'agit d'une entité gouvernementale chargée de la préparation, de la coordination, de la prévention et de la réaction aux crises d'urgence aux Comores. Il a été officiellement établi par un décret officiel du président et les dirigeants sont nommés par le même décret.

La section opérationnelle de la DGSC est le Centre des Opérations de Sécurité et de Protection civile (COSEP). Le COSEP est l'organe principal d'alerte rapide et de coordination des opérations lors d'une intervention en cas de catastrophe. En cas d’urgence, c’est l’organisme qui coordonne l’intervention depuis les bureaux de la Direction Générale de la Sécurité Civile (DGSC) à Moroni.

Au sein de la DGSC, une autre entité appelée CATI, Centre d’Analyse et de Traitement des Informations, a été créée. Cette section est chargée de collecter des données et des informations relatives à la préparation et à l’intervention en cas d’urgence.

Le gouvernement comorien, avec la collaboration et le financement du PNUD, a établi une analyse des risques et un plan d’intervention d’urgence en cas de cyclone et d’éruption volcanique. Un observatoire volcanique a été mis en place pour surveiller l’activité sismique et volcanique - OVK Observatoire du Volcan Karthala.

4.1 Comores liste de contact du gouvernment


Communauté Humanitaire

La communauté humanitaire internationale est peu présente sur l’archipel des Comores.

La Croix-Rouge française, par l’intermédiaire de la PIROI (Plate-forme d’Intervention Régionale pour l’Océan Indien), a mis en place, à partir de l’an 2000, une structure régionale d’intervention en cas de catastrophe comprenant des kits et des stocks de secours prépositionnés tels que des : seaux / Jerrycans / moustiquaires / Lanternes / Poêles / Unités de traitement de l'eau / Tentes familiales / Poste de secours / Entrepôt tente (66m²), tapis de couchage.

Le Croissant Rouge Comorien (CRCo) - forme et coordonne des volontaires qui peuvent intervenir en cas de besoin.

Plusieurs agences des Nations Unies telles que le PNUD, UNICEF, l’OMS ou encore la Banque Mondiale sont présentent à Moroni, le bureau régional du PAM Johannesburg à quant à lui mis en place un plan d’intervention rapide en cas de catastrophe naturelle.

Des groupes de citoyens et le secteur privé du pays interviennent avec une participation active et des dons, comme après les inondations survenues en mai 2012 et suite au cyclone Kenneth en 2019.

4.2 Comores liste de contact du agences humanitaires


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