Comoros
2.1 Etude des ports des Comores
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Vue d’ensemble

L’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM) est l’organisme étatique en charge de la régulation des question maritimes directement sous la juridiction du ministère des Transports, des Postes et Télécommunications. Elle a la mission de service public et l’autorité pour élaborer et exploiter le registre maritime international de l’Union des Comores.

L’ANAM a aussi pour objectif d’améliorer, de promouvoir et de rendre la politique maritime et portuaire nationale des Comores plus compétitive au niveau international, dans le respect du droit de la marine marchande de l’Union des Comores et de l’Organisation maritime internationale (OMI).

L'Autorité portuaire des Comores (APC) est l'autorité chargée de concevoir le cadre juridique (établissement de concessions) et de réglementer les activités portuaires (accès à quai, sécurité, etc.) dans le pays. À Moroni, le groupe Bolloré a remporté un appel d'offres pour la concession de la manutention du port en 2012 et à, depuis fait de nombreux investissements. À ce jour, la concession du port de Mutsamudu, à Anjouan, est détenue par Spanfreight, filiale de UAFL.

 

Transport de marchandise 

Le gouvernement estime que 90% du fret à destination et à l'intérieur des Comores est transporté par voie maritime. L'Union des Comores a deux ports containerisés situés à Moroni (île de Grande Comore) et Mutsamudu (île d'Anjouan) et un plus petit à Fomboni (’île de Mohéli) qui ne peux recevoir que des marchandises générales en vrac. À l'heure actuelle, le port de Fomboni n'a aucune pertinence commerciale.

Le port principal des Comores est situé sur l'île d'Anjouan, à proximité de Mutsamudu. C'est un port bien protégé en eau profonde pouvant accueillir des navires de gros tonnage.

Le port de Moroni est moins compétitif dut aux eaux peu profondes du port qui empêchent les plus gros navires d’accoster. Les navires de plus de 45 mètres de long restent au mouillage et transbordent la cargaison sur des barges remorquées jusqu'au quai, puis déchargés à l'aide d'une grue portuaire.

Le port de Mohéli quand à lui dispose d’un petit quai de pouvant accueillir des bateaux allant jusqu’à 45 mètres également mais le transbordement sur barges n’est pas disponibles pour les navires plus longs.


Transport de passagers inter-iles 

Le transport maritime inter-iles est un moyen de transport de passagers important pour la population. On estime environ 9000 passagers par mois mais la flotte de bateaux est vieillissante et le secteur manque cruellement d’investissements.

A ce jour seule une compagnie est encore en mesure de proposer des trajets avec des bateaux de type ferry, poussant la population à embarquer sur des navires cargos ou sur de petits bateaux de pèches de 7 à 10 mètres appelés Kwassa-kwassa tolérés par le gouvernement, mais ne répondant à aucun standard de sécurité. Les accidents sont nombreux chaque année, mais les prix étant les plus bas du marché, ce mode de transport reste  répandu.

Contraintes du transport maritime aux Comores

  • Tirant d'eau limité à quai (en particulier à Moroni), ce qui empêche les plus gros navires d'accoster. Les gros navires jettent l'ancre à l'extérieur du port et transfèrent la charge aux barges remorquées jusqu'au port. Le transbordement est influencé par la houle et les conditions météorologiques. La pluie peut entraver le transbordement de marchandises. Seuls les navires équipés de leur propre grue peuvent charger des conteneurs sur la berge du port de Moroni.
  • L'ensablement du port de Mutsamudu provoque une perte de niveau de tirant d'eau à certains endroits du quai.
  • Équipement de manutention limité, qui ne permet pas un taux élevé de chargement et de déchargement des navires.
  • Non-conformité des ports au code ISPS, ce qui pose un problème au niveau de la règlementation internationale. Des améliorations ont récemment été entreprises et l’APC espère obtenir la certification courant 2019.
  • Flottes de bateaux vieillissante.


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